Zéro déchet

zéro déchet : la démarche - les 5 R : Refuser Réduire Réemployer Recycler redonner à la terre

  • Retour sur le diagnostic de vos poubelles

    Je vous partage ci-dessous mon propre état des lieux et les pistes que j’ai à creuser. Je vous prépare un tableau d’alternatives possibles. N’hésitez à commenter si vous avez un déchet pour lequel vous n’avez pas de solution.

    Dans la poubelle d’ordures ménagères (30 l que l’on vide tous les 2 mois) , je trouve :

    1. Des cotons ou compresses qui ont été utilisées pour soigner des blessures. Quand c’est possible utiliser lingette lavable, sinon je conserve des compresses ou coton quand l’hygiène est nécessaire.
    2. Un sac d’aspirateur je ne vais pas changer d’aspirateur pour un aspirateur sans sac et je réserve le balai à des usages ponctuels car trop ambitieux pour l’instant de se passer d’aspirateur. J’ai déjà vidé un sac d’aspirateur pour le ré utiliser quand je n’en avais plus en stock, mais c’est un peu cracra côté poussière. Tester des sacs papier plutôt que les sacs polyester.
    3. Des déchets divers ramassés dans notre jardin, notamment dans le ruisseau qui borde notre terrain. Là pas de solution !
    4. Du verre cassé. plus d’attention ?
    5. Du plastique souillé (film de tofu/ papier d’emballage de fromage). le papier du fromage, c’est assez exceptionnelle car j’achète en vrac. Vu la quantité je m’autorise pour l’instant ces déchets. Trouve t –on du tofu en vrac ? se constituer un kit courses qui reste dans le véhicule.
    6. Une couche « écologique » (énurésie). Problème pris en charge. J’ai utilisé des couches lavables et j’ai dû me résoudre devant les urines de bambin pui de jeune garçon à passer au jetable car l’odeur était persistante…
    7. Des cheveux : à composter
    8. Des chutes de papiers plastifiés ou non recyclables : ne plus acheter d’autocollants. Limiter l’usage du ruban adhésif.
    9. Tube d’homéopathie : est-ce recyclable ?
    10. Ballon de baudruche : y a-t-il des ballons en matière « naturelle » ?

    Dans la poubelle à verre :

    1. Bocaux de conserve de cuisine. Les conserves c’est pas top ni nutritionnellement ni écologiquement mais ça dépanne bien. Je récupère régulièrement  des bocaux pour ranger des aliments et d’autres affaires. Le mieux serait des conserves maison…
    2. Bouteilles de bière. Là j’y suis pour pas grand-chose ! plusieurs solutions : acheter des bières d’une marque qui propose des consignes  (je fais le point là-dessus, promis); faire sa bière (on l’a fait une fois !) ; limiter sa consommation, c’est pas mal aussi et adapter la taille de la bouteille à sa soif (1 bouteille de 50 cl plutôt que deux de 25 cl..)

    Dans la poubelle carton/plastique /métal

    1. Papier (dessin des enfants, brouillons sur feuilles ré-employées)
    2. Carton d’emballage
    3. Carton de colis : limiter les commandes par internet, y compris l’achat d’occasion avec envoi …
    4. Une brique de boisson végétale.  faire ses boisons végétales, je le fais ; là c’est du dépannage.
    5. Une publicité nominative (catalogue) envoyer un mail pour ne plus recevoir de catalogue
    6. Emballage plastique (papier toilette) limiter l’usage du papier toilette (informer les enfants…) / utiliser des lingettes lavables pour le pipi
    7. Carton de rouleau de papier toilette idem ci dessus
    8. Une Boîte carton de mouchoirs nous utilisons des mouchoirs lavables soit en cas de nez qui coule(nt) (trop de consommation en un temps court /hygiène parfois)… pas assez de mouchoirs : trouver des mouchoirs d’occasion en complément.
    9. Couvercle de conserve voir 11
    10. Boîte de conserve en alu (lait de coco). j’ai essayé d’en faire à partir de coco séchées en vrac mais résultat médiocre. Expérience à réitérer..

  • Quelles alternatives à l’achat neuf ? Economie de la fonctionnalité

    Un petit rappel sur le pourquoi de cette démarche. J’ai abordé précédemment la notion de sac à dos écologique d’un objet, terme qui met en valeur, comme la partie immergée d’un iceberg, tout les déchets produits lors du cycle de vie d’un objet, et non pas seulement son utilisation, qui ne correspond qu’à une faible part de son impact environnemental global. Par exemple pour un Smartphone, la fabrication atteint  80 % du sac à dos écologique ; Limiter ses achats neufs c’est donc directement préserver nos ressources, limiter l’émission de gaz à effet de serre, le réchauffement climatique, la pollution des sols et des eaux…

    Prendre le réflexe de se questionner et chercher des alternatives à l’achat neuf peut prendre du temps. Il m’arrive encore régulièrement de faire des achats en oubliant de regarder les propositions d’occasion ou les autres alternatives. Toutefois, l’achat impulsif devient très rare. Je prends au moins le temps de décaler l’achat pour m’assurer de mon besoin. Pour se motiver et prendre cela comme un défi, on peut s’inscrire au défi « rien de neuf » lancé par Zero Waste France.

    En outre, nous avons souvent besoin d’utiliser un objet et non de le posséder. Ainsi, il est intéressant de développer l’économie de la fonctionnalité : prêt/emprunt, location, occasion/revente… Il est étonnant de voir comme cela est inscrit dans nos habitudes pour certains objets comme les livres/dvd avec le réseau de médiathèques, la proposition d’occasion ; ou encore avec les vêtements… mais comme cela est peut répandu pour le matériel informatique, les « petits » outils …

    Je vous propose donc, quand vous envisagez un achat, de vous questionner sur les possibilités qui s’offrent à vous ; puis-je :

    1. Faire avec ce que j’ai, ou faire moi-même l’objet dont j’ai besoin ? Par exemple, customiser un vêtement pour faire un costume, faire griller son pain à la poêle au lieu d’acheter un grille pain.
    2. (Faire) réparer : réparateur, repair café
    3. Emprunter (voisin, famille, ami, site de prêt entre voisin)
    4. Louer  (location entre voisin, magasin de location)costume, machine  du bâtiment, vaisselle, voiture
    5. Recevoir un don (donnons.org, gratiferia)
    6. Echanger (troc party)
    7. Acheter d’occasion : dépôt vente, vide grenier, brocante, ressourcerie ou Emmaüs,
    8. Acheter du reconditionné

    Et bien sûr acheter durable, réparable … http://www.produitsdurables.fr/

  • Réduire

    Afin de Réduire nos déchets, c'est-à-dire ce qui « sort », il convient de limiter ce qui entre. Je vous invite à lire, pour ce qui ne l’ont pas fait, la publi « refuser » qui donne déjà des pistes pour éviter les inutiles et les indésirables de notre vie quotidienne. Avant toute chose il convient de repenser nos besoins pour mieux les définir. Ensuite, il s’agit de se désencombrer durablement, puis de repenser nos achats, au moins en terme de qualité si ce n’est de quantité.

     

    1ère étape : repenser nos besoins.

    Evaluer nos besoins avec les critères et les contraintes propres à chacun. Par exemple je ne m’expose pas au solei donc je n’ai pas besoin de crème solaire. Je n’ai pas de lave linge, j’ai donc besoin d’un lot de culottes/chaussettes pour tenir une semaine ou plus sans en laver. Je peux aussi choisir de les laver à la main

    Distinguer besoin/envie/croyances/mode/pression sociétale. Ai-je vraiment besoin d’un smartphone ou est-ce un outil dont j’ai envie pour communiquer avec mes pairs ? Ai-je besoin d’un coussin de yoga ou est-ce que je crois que je serai mieux avec ? En ce cas, puis-je tester l’utilisation ?

     

    2ème étape : se désencombrer (régulièrement)

    Se désencombrer, ce n’est pas se priver mais s’alléger, alléger son logement et alléger son esprit. Le but n’est pas perdre en confort mais de gagner en liberté : il s’agit de garder uniquement les objets dont nous avons besoin, besoins définis en 1ère étape. Et la joie, la transmission, la beauté peut correspondre à un de nos besoins !

    Car nous accumulons beaucoup d’objets dont la plupart reste dans les placards. Chez moi c’est (je n’ai pas encore tout débarasser…) de classeurs de cours, de vêtements non portés, fer à repasser, petit électro ménager que je n’utilisais pas.

    Faire le tri : Plusieurs méthodes existent pour vous aider à vous désencombrer. On trouve même des coachs ! Je vous joins le document du MOOC qui livre notamment les pistes de Marie Kondo, de Béa  Johnson. Reduire methodes existantesreduire-methodes-existantes.pdf (50.65 Ko)

    Offrir une 2nde vie aux objets Que faire de mes objets inutilisesque-faire-de-mes-objets-inutilises.pdf (42.88 Ko)

     

    3ème étape : ne pas se ré encombrer !

    Refuser

    Reporter son achat et se laisser le temps de se questionner sur son besoin et les éventuelles alternatives. La methode bisoula-methode-bisou.pdf (339.97 Ko)

     

    4ème étape : repenser ses « achats »  / favoriser une économie de la fonctionnalité (voir ma prochaine publi)

    Acheter ou se procurer, selon nos besoins et nos critères de choix. Quelques critères :

    • durabilité / qualité : http://www.produitsdurables.fr/
    • éthique  : économie locale / direct producteur, commerce équitable
    • écologie : fabrication locale pour limiter les transports, occasion, matières renouvelables, composable, économie circulaire, label AB...
    • Santé : absence de produits toxiques, label Ange bleu…
    • Investissement
    • Facilité d’utilisation

    Pour les vêtements mes critères principaux sont : confort, matière, plaisir de le porter.

    Avoir en tête les alternatives à l’achat neuf pour soi et pour les autres (cadeaux)

    S’informer pour choisir en conscience. Par exemple, repérer le greenwashing, savoir coment sont fabriqués les objets, connaître leur sac à dos écologique…

    Participer au défi "rien de neuf" https://riendeneuf.org/

     

    Il vous reste à savourer votre légèreté qui en plus pourrait être inversement proportionnelle à celle de votre portefeuille !  

     

  • Refuser

    Je me souviens d’une époque où les articles « dire non », « s’affirmer », « oser le non » étaient fleurons dans les magazines. L’enjeu du non était alors de se respecter. Dans une démarche assez proche finalement, puisqu’il s’agit de respect de l’environnement, donc de soi, je vous propose de « dire non » dans votre vie quotidienne. Car le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas ! Chaque objet fabriqué nécessite tout au long de son cycle de vie des ressources et rejette des gaz à effet de serre. Refuser n’est pas un acte anodin et c’est un acte simple quand on a pris conscience de l’impact positif qui en découle. Refuser c’est dire notre détermination à ne pas accepter, non seulement l’objet concerné mais surtout l’économie en arrière plan. En outre, refuser permet d’engager la conversation auprès de la personne à qui on refuse en expliquant son refus ; c’est monter qu’une autre voie est possible.

    Vous avez compris le principe, mais non à quoi, au juste ?  

    Non à la publicité : la publicité, qu’elle soit en version papier ou numérique génère beaucoup de déchets. Sans compter les objets publicitaires, souvent de qualité médiocre et/ou inutilisés ?

    • Poser un autocollant stop pub sur votre boîte aux lettres
    • Pour les publicités nominatives/ catalogues : faire un courrier (postal ou e-mail) pour demander de ne plus recevoir de publicité.
    • Refuser les publicités distribuées de main à main
    • Refuser les échantillons
    • Refuser les objets publicitaires remis en main propre ou envoyés par courrier

    Non à l’information non demandée :

    • Se désabonner des newsletters que vous ne lisez pas
    • Se mettre sur liste rouge

    Non aux emballages : sac ou boîte plastique jetable, papier. Prenez l’habitude de prévoir vos contenants pour faire aux courses au marché

    Non au jetable : j’y reviendrai mais vous pouvez prendre l’habitude de transporter une tasse, assiette, couverts en bois ou métal et serviette de table en tissu pour vos réunions de travail, des repas partagés, ou à chaque fois que l’on vous impose un élément jetable.

    Non aux objets donnés ou gratuits quand on n’en a pas besoin : de la paille plastique au bar, aux jouets du vide grenier,

    D’autres idées ? Et vous que pouvez vous refuser au quotidien ? Partagez en commentaire !

  • Diagnostic de vos poubelles

    Aujourd'hui, je vous propose de noter pendant une à deux semaine(s) (à voir en fonction du débit de déchet) tout ce que vous jetez :

    • Dans votre poubelle d’ordures ménagères
    • Dans vos bacs de recyclage verre / carton papier/ plastique

    Ceci vous permettra d’une part de prendre conscience de l’acte de jeter, et d’autre part d’avoir une idée de tout ce que vous jetez, et de la quantité par catégorie.

    Au terme de ce diagnostic, à partir de cette liste, vous pourrez pour chaque catégorie de déchet, essayer de trouver une alternative afin de réduire votre quantité de déchets. Je vous présenterai une liste d’alternatives pour vous aider dans cette démarche.

    A noter, pour ceux qui préfèrent agir en une seule fois, et qui ont une paire de gants, vous pouvez faire l’autopsie de vos poubelles avant de les évacuer.

  • 3 actions significatives à mettre en place

    Assez parlé, je vous propose de passer à l’action ! Pour cela, voici 3 actions qui nous concernent tous et dont l’enjeu est notable.

    Action 1 : Apposer la mention stop pub sur sa boîte aux lettres. Chaque année, près d’un million de tonnes de prospectus sont mis à la poubelle ! Je reviendrai ultérieurement sur ce sujet, mais d’or et déjà vous pouvez mettre en place cette action :

    • En vous procurant un autoccollant « STOP PUB » :

    Où se procurer des autocollants stop pub :

    Un annuaire des adresses : https://www.stoppub.fr/recevoir-un-stop-pub/

    auprès de zero waste France (sur internet ou auprès d’un groupe local), https://www.zerowastefrance.org/obtenir-un-autocollant-stop-pub/

    • En l’inscrivant sur votre boîte aux lettres au marqueur ou en fabriquant votre étiquette.

     

    Action 2 : Je mets en place une solution de compostage de mes déchets organiques. Vous souvenez vous de l’infographie sur ce que contiennent nos poubelles ? Près de 30 % sont des déchets organiques, c'est-à-dire des épluchures, restes de repas, pain, etc. Ces déchets finissent en décharge ou en incinérateur alors qu’ils pourraient être traités simplement  à la maison, en fournissant en plus un fertilisant pour les plantes. A noter que le compostage est sans odeur.

    Pour cela, il vous faut identifier la solution qui est adaptée à votre situation :

    si vous avez un jardin vous pouvez vous procurer un composteur auprès de votre mairie, l’acheter (https://composteur-et-creation.fr/) ou le fabriquer.

    Si vous êtes en appartement, un lombricomposteur (https://verslaterre.com/produit/lombricomposteur-city-worms/) sera plus adaptée. Il vous faudra quelques vers (https://verslaterre.com/categorie-produit/vers-de-compost-2/) pour démarrer avant que l’écosystème ne s’autorégule. Il y a aussi la solution japonaise du bokashi (https://colibris-universite.org/mooc-zerodechet/?PrepA)   

     

    Action 3 : Je trie mes déchets selon les consignes locales, je collecte notamment les vêtements et textiles dont je n’ai pas l’usage, en dehors de ma poubelle d’ordures ménagères. Ces derniers représentent représentent en effet une part non négligeable de la poubelle moyenne. Seule contrainte : pas de textile souillé ou humide. Pour trouver un point de collecte : www.lafibredutri.fr

    Pour vérifier les consignes de tri sur votre territoire : http://www.quefairedemesdechets.fr

     

    A vous de jouer !

  • Déchet : Définition, chiffres clés et enjeux

    Le Code de l’Environnement donne la définition suivante : un déchet est “toute substance ou tout objet, ou plus généralement tout bien meuble, dont le détenteur se défait ou dont il a l’intention ou l’obligation de se défaire”.

    Or, si je prends cette définition juridique de déchet, je peux considérer qu’un gobelet en plastique de distributeur de café, alors qu’il n’est pas encore utilisé est un déchet, puisque le buveur de ce café a priori a l’intention de le jeter après son (bref) usage. Et encore, je prends un exemple sur lequel tout le monde pourra s’accorder, j’aurais pu choisir un autre objet : une paire de chaussures, une voiture, un smartphone… Les objets autour de nous seraient-ils des déchets en sursis ?

  • La démarche zéro déchet

    La démarche zéro déchet est une démarche globale visant non seulement à lutter contre le gaspillage, la surconsommation, la production de déchets, mais aussi à nous interroger sur la société, à repenser notre vision du déchet, à réfléchir à nos systèmes de production et aux limites du recyclage.

    Concrètement il s’agit de limiter ses achats, bannir le jetable au profit de produits durables, de qualité en considérant tout le cycle de vie d’un objet : approvisionnement de matières premières, transport, fabrication, distribution, utilisation, jusqu'à sa fin de vie.

    Elle prend en compte également outre l’impact environnemental, l’impact sanitaire, économique et social avec une vision à long terme.

    La démarche zéro déchet s’articule autour de principes appelés les 5R : Refuser / Réduire / Réemployer / Recycler / Redonner à la terre, que je vous présenterai en détail dans les prochaines publications.

    A noter que, bien sûr, le zéro déchet n’est pas un objectif en soi, il s’agit de tendre vers le zéro déchet.

    Il s’agit en premier lieu d’une démarche individuelle, mais le zéro déchet est aussi un choix ploitique fort. Ainsi, l’association Zero Waste* France œuvre en politique nationale et européenne pour faire évoluer la législation.

     

    *Le terme anglophone de waste est intéressant car il désigne à la fois « déchet » et « gaspillage ».

     

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