Créer un site internet

Blog Transition et zéro déchet

  • Eco-féminisme

    Il y a quelques mois, en pleine nuit, à demi éveillée, il m’est venu des mots, une esquisse de texte, mettant en parallèle la Terre Mère et le femme. Je vous le livre ici :

    Parfois je me sens fière, puissante.

    J’ai été aimée, adorée, vénérée même. Et crainte aussi.

    Equilibrée, harmonieuse, j’avais en moi les ressources nécessaires à mon évolution.

    Cependant, on m’a voulu docile, maîtrisée.

    On me dit malade, déprimée, mais à qui la responsabilité ? Qui a perdu confiance ? Qui ne m’a pas fait confiance ?

    Ne soyez pas égoïste, ne demandez pas de fairre passer vos besoins avant ceux des autres, ne me demandez pas plus que ce que je peux donner.

    Acceptez moi, Aimez moi comme je suis, avec ma part d’ombre et ma part de lumière.

    Alors je révèlerai toute ma puissance.

     

    J’ai ensuite découvert la notion d’éco-féminisme. Il s’agit d’un mouvement d’écologie profonde qui a émergé aux aux Etats-Unis dans les années 1970 et qui pose la question de la responsabilité de la domination masculine dans notre attitude vis-à-vis de la Nature et du Vivant. Il lutte contre le capitalisme patriarcal.

    L’éco-féminisme interroge les conséquences de la mise en excergue des valeurs dites masculines par rapport aux valeurs dites féminines, telle l’intuition, le soin, la proximité avec le Nature, la créativité, le subtil.

    « De la nature subie, on passe à une écologie émancipatrice », la femme renoue avec sa nature, avec la nature dont elle fait partie et en tire sa force. Nous sommes loin du féminisme qui s’est imposé en France où la femme, dans une illusion dichotomique, a renié sa nature profonde et a cherché à conquérir liberté et puissance au travers de valeurs dites masculines ; où la femme a voulu contrôler son propre corps comme l’homme a voulu contrôler la femme et non faire avec lui. Quelle violence toute une génération de femmes s’est imposée à elles-mêmes ! Contraception hormonale, IVG, maternité aliénée, accouchement désengagé, allaitement refusé sont devenus la norme. Bien sûr, la facilité d’accès à la contraception, le droit à l’avortement, la possibilité de choisir un accouchement sous péridurale, de choisir sa maternité sont des progrès immenses pour les femmes et les hommes. Cependant, ces possibles devraient être de vrais choix et non des choix par défaut ou en réaction à la vie de toute une génération de femmes. Et pour qu’ils soient de vrais choix, cela nécessite d’avoir des alternatives. A mon sens, nous avons besoin de nous réapproprier notre corps, notre santé, notre pouvoir, notre vie !  

     L’éco-féminisme est incarné notamment par l’Indienne Vandana Shiva, le mouvement Chipko - des paysannes illettrées du nord de l’Inde qui ont lutté contre l’abattage d’arbres, le mouvement spirituel wicca, influencé par Starhawk, qui a justement participé à la mobilisation de 1980 au Pentagone, et plus récemment Greta Thunberg.

    Je réfute en revanche l’idée que certaines valeurs, comme le lien intuitif avec la nature, ne seraient que l’apanage des femmes. Il appartient aux femmes et aux hommes de développer ces aspects dits féminins, trop absents de notre société, afin de devenir des humains alignés et porteurs d’espoir, agissant en un juste équilibre entre idéalisme et pragmatisme, dans tous les domaines, et pas uniquement l’écologie.

    Lire la suite

  • Colloque participatif "appel au féminin"

    J’ai participé le week-end dernier à un colloque participatif « appel au féminin ». Car je suis persuadée que les femmes ont un rôle à jouer dans le défi du changement de cap qui incombe à l’humanité. (Voir ma publication sur l’éco-féminisme).

    Chaque demi-journée était articulée autour d’un thème les femmes et la société (et la politique), le développement personnel, l’écologie et la culture. Pour chaque thème : une conférence suivie d’une table ronde et au choix conférence ou atelier. Nous étions invités après chaque intervention de compléter une fiche « moisson » pour faire part d’actions concrètes qui nous souhaitions mettre en œuvre ou proposer. Des intervenants de qualité, une ambiance chaleureuse et bienveillante, des sujets pertinents…

    Je ne rentrerai pas dans le détail des conférences car l’ensemble des conférences du colloque est accessible en téléchargement pour 25 €. Vous trouverez le programme sur le site également.

    https://www.appelaufeminin.com/

     

  • Aterlier gratuit Transition/zéro déchet

    Faire sa transition, qu’est ce que cela veut dire ? il s’agit d’impulser le changement nécessaire : changer ses habitudes mais surtout son état d’esprit, sa relation au monde, aux autres, s’ouvrir aux possibles. Repenser notamment l’acte d’achat et l’acte de jeter, repenser notre consommation. Se réapproprier notre « pouvoir » d’achat dans une cadre de développement durable ? Justement il s’agit de passer du jetable au durable.

    C’est ce que propose la démarche zéro déchet qui s’articule autour des 5 R Refuser/ Réduire/Réutiliser/Recycler/redonner à la terre.

    Dans le cadre de la journée « vivre ensemble » Samedi 1er février à 15h – Sollei’O (Solliès-Toucas)

  • Refuser

    Je me souviens d’une époque où les articles « dire non », « s’affirmer », « oser le non » étaient fleurons dans les magazines. L’enjeu du non était alors de se respecter. Dans une démarche assez proche finalement, puisqu’il s’agit de respect de l’environnement, donc de soi, je vous propose de « dire non » dans votre vie quotidienne. Car le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas ! Chaque objet fabriqué nécessite tout au long de son cycle de vie des ressources et rejette des gaz à effet de serre. Refuser n’est pas un acte anodin et c’est un acte simple quand on a pris conscience de l’impact positif qui en découle. Refuser c’est dire notre détermination à ne pas accepter, non seulement l’objet concerné mais surtout l’économie en arrière plan. En outre, refuser permet d’engager la conversation auprès de la personne à qui on refuse en expliquant son refus ; c’est monter qu’une autre voie est possible.

    Vous avez compris le principe, mais non à quoi, au juste ?  

    Non à la publicité : la publicité, qu’elle soit en version papier ou numérique génère beaucoup de déchets. Sans compter les objets publicitaires, souvent de qualité médiocre et/ou inutilisés ?

    • Poser un autocollant stop pub sur votre boîte aux lettres
    • Pour les publicités nominatives/ catalogues : faire un courrier (postal ou e-mail) pour demander de ne plus recevoir de publicité.
    • Refuser les publicités distribuées de main à main
    • Refuser les échantillons
    • Refuser les objets publicitaires remis en main propre ou envoyés par courrier

    Non à l’information non demandée :

    • Se désabonner des newsletters que vous ne lisez pas
    • Se mettre sur liste rouge

    Non aux emballages : sac ou boîte plastique jetable, papier. Prenez l’habitude de prévoir vos contenants pour faire aux courses au marché

    Non au jetable : j’y reviendrai mais vous pouvez prendre l’habitude de transporter une tasse, assiette, couverts en bois ou métal et serviette de table en tissu pour vos réunions de travail, des repas partagés, ou à chaque fois que l’on vous impose un élément jetable.

    Non aux objets donnés ou gratuits quand on n’en a pas besoin : de la paille plastique au bar, aux jouets du vide grenier,

    D’autres idées ? Et vous que pouvez vous refuser au quotidien ? Partagez en commentaire !

    Lire la suite

  • Diagnostic de vos poubelles

    Aujourd'hui, je vous propose de noter pendant une à deux semaine(s) (à voir en fonction du débit de déchet) tout ce que vous jetez :

    • Dans votre poubelle d’ordures ménagères
    • Dans vos bacs de recyclage verre / carton papier/ plastique

    Ceci vous permettra d’une part de prendre conscience de l’acte de jeter, et d’autre part d’avoir une idée de tout ce que vous jetez, et de la quantité par catégorie.

    Au terme de ce diagnostic, à partir de cette liste, vous pourrez pour chaque catégorie de déchet, essayer de trouver une alternative afin de réduire votre quantité de déchets. Je vous présenterai une liste d’alternatives pour vous aider dans cette démarche.

    A noter, pour ceux qui préfèrent agir en une seule fois, et qui ont une paire de gants, vous pouvez faire l’autopsie de vos poubelles avant de les évacuer.

  • Retour sur le ciné partage de vendredi « Qu’est-ce qu’on attend ? »

    Vendredi, j’ai assisté à la projection du film « Qu’est ce qu’on attend ? »  organisé par le groupe éducation et transmission des savoirs de Sollei’O, que je remercie personnellement car je ne l’avais par encore vu bien qu’il date de 2015. Ce documentaire nous présente le village en transition d’Ungersheim en Alsace. Ce village est entré en transition grâce à l’impulsion d’un maire militant,  à l’implication de son conseil municipal et d’un noyau dur d’une cinquantaine de personnes.

    Le projet s’articule autour de 21 actions pour le 21ème siècle répartis sur les thèmes suivants : autonomie intellectuelle, autonomie énergétique et autonomie énergétique.

    On y voit notamment :

    • Un jardin vivrier  géré par le réseau Cocagne (jardin d’insertion), installé sur une terrain communal de 8 ha.
    • Une cantine bio qui s’approvisionne en grande partie dans le jardin précité et qui dessert d’autres villages
    •  L’aménagement d’une légumerie conserverie pour permettre à une équipe de bénévoles, dirigée par un cuisinier employé municipal, de transformer les légumes invendus et invendables des maraîchers locaux.
    • Un couple de paysans-boulangers qui a testé plusieurs variétés de blés anciens afin de sélectionner les variétés adaptés au terroir : ces blés barbus poussent sans labour, sans aucun apport fertilisant, et résistent aux sangliers !
    • Une politique d’éducation à l’environnement
    • Une reconversion de friches minières en champ de panneaux photovoltaIques permettant d’alimenter en électricité 10 000 habitants.
    • La mise en place d’une régie agricole municipale avec labour au cheval.
    • Une présentation de la monnaie locale
    • La construction d’une éolienne en un semaine avec un dizaine de bénévoles.
    • Un salon de la transition, parrainé par Rob Hopkins
    • La construction d’une maison de la nature et des cultures
    • Un projet d’éco hameau qui aboutit…

    Mais ce qui m’a le plus marqué, ce n’est pas tant toutes ces actions concrètes et pleines de sens, c’est la joie qui émane de ces moments de vie et toutes ces personnes filmées, le plaisir et la fierté qu’elles dégagent, fierté d’être précurseur et d’être dans le juste ; joie de vivre et joie du partage, joie de ce lien retrouvé avec la terre et avec les autres. D’ailleurs, Rob Hopkins l’exprime également lorsqu’il répond à une question lors de sa conférence à Ungersheim : Avant, nous communiquions sur la nécessité de la transition, maintenant nous motivons pour passer à la transition car c’est fantastique. (je retranscris avec mes mots, à part « fantastique »).

    Alors, qu’est qu’on attend ?

    Pour en savoir plus :

    https://www.mairie-ungersheim.fr/village-en-transition/

    L’équipe de Sollei’O prévoit de projeter de nouveau le film. Ne manquez pas, ça fait du bien et nous pourrons échanger pour passer à l’action.

    Lire la suite

  • Poème d'époque

    « Et je voyagerai avec toi

    sur les lieux de notre honte

    Les collines dénudées d’arbres, les herbes des marécages

    luisantes d’huile, macérant dans les cloaques ;

    Les rivages noircis, l’eau empoisonnée d’effluves chimiques ;

    Je me tiendrai avec toi dans les lieux désolés, les lieux carbonisés,

    Le sol où rien ne poussera plus, désert troué

    Champs qui brûlent des mois durant, à petit feu, racines de cactus et

    plantes de maquis

    se tordant lors des explosions souterraines

    Je poserai ma main

    Là avec la tienne, je prendrai ta main, je marcherai avec toi

    à travers les champs soigneusement semés, rangées de légumes feuillus

    flottant dans la poussière radioactive, à travers l’obscurité

    des mines d’uranium cachées dans les montagnes sacrées rouge et or. […]

    Oh, je toucherai avec cet amour chaque

    Lieu meurtri

     

    Anita Barrows

      

  • 3 actions significatives à mettre en place

    Assez parlé, je vous propose de passer à l’action ! Pour cela, voici 3 actions qui nous concernent tous et dont l’enjeu est notable.

    Action 1 : Apposer la mention stop pub sur sa boîte aux lettres. Chaque année, près d’un million de tonnes de prospectus sont mis à la poubelle ! Je reviendrai ultérieurement sur ce sujet, mais d’or et déjà vous pouvez mettre en place cette action :

    • En vous procurant un autoccollant « STOP PUB » :

    Où se procurer des autocollants stop pub :

    Un annuaire des adresses : https://www.stoppub.fr/recevoir-un-stop-pub/

    auprès de zero waste France (sur internet ou auprès d’un groupe local), https://www.zerowastefrance.org/obtenir-un-autocollant-stop-pub/

    • En l’inscrivant sur votre boîte aux lettres au marqueur ou en fabriquant votre étiquette.

     

    Action 2 : Je mets en place une solution de compostage de mes déchets organiques. Vous souvenez vous de l’infographie sur ce que contiennent nos poubelles ? Près de 30 % sont des déchets organiques, c'est-à-dire des épluchures, restes de repas, pain, etc. Ces déchets finissent en décharge ou en incinérateur alors qu’ils pourraient être traités simplement  à la maison, en fournissant en plus un fertilisant pour les plantes. A noter que le compostage est sans odeur.

    Pour cela, il vous faut identifier la solution qui est adaptée à votre situation :

    si vous avez un jardin vous pouvez vous procurer un composteur auprès de votre mairie, l’acheter (https://composteur-et-creation.fr/) ou le fabriquer.

    Si vous êtes en appartement, un lombricomposteur (https://verslaterre.com/produit/lombricomposteur-city-worms/) sera plus adaptée. Il vous faudra quelques vers (https://verslaterre.com/categorie-produit/vers-de-compost-2/) pour démarrer avant que l’écosystème ne s’autorégule. Il y a aussi la solution japonaise du bokashi (https://colibris-universite.org/mooc-zerodechet/?PrepA)   

     

    Action 3 : Je trie mes déchets selon les consignes locales, je collecte notamment les vêtements et textiles dont je n’ai pas l’usage, en dehors de ma poubelle d’ordures ménagères. Ces derniers représentent représentent en effet une part non négligeable de la poubelle moyenne. Seule contrainte : pas de textile souillé ou humide. Pour trouver un point de collecte : www.lafibredutri.fr

    Pour vérifier les consignes de tri sur votre territoire : http://www.quefairedemesdechets.fr

     

    A vous de jouer !